Réalisation d'un Mandala (d'après Wikipédia)

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La construction du mandala est en elle-même une pratique spirituelle. Dans la salle, d'autres moines méditent et prient afin de renforcer la bodhicitta et ainsi bénir le mandala, qui sera offert aux Bouddhas et à l'univers. Le mandala est ensuite « détruit » et le sable est rassemblé devant tout le monde pour une offrande spirituelle à une divinité. Les mandalas sont aussi là pour montrer que tout est éphémère... Ces pratiques sont sans doute inspirées du rangoli, motif de sables dessinés par les hindouistes. Les femmes y dessinent des motifs de sable pour attirer les bons esprits dans la maison et les religieux font des motifs divins dans leur cérémonies religieuses.

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Le mandala est un support de méditation en trois dimensions. Il est le plus souvent représenté en deux dimensions mais on trouve également des mandalas réalisés en trois dimensions. Ce sont des œuvres d'art d'une grande complexité. Le méditant se projette dans le mandala avec lequel il se fond. Chaque détail du mandala a un sens et il est nécessaire d'entreprendre de longues études auprès de maîtres qualifiés pour en connaître les significations. Cette approche intellectuelle est nécessaire mais l'expérience méditative directe prime sur les connaissances intellectuelles. Il existe également des mandalas en deux dimensions réalisés avec du sable coloré (voir également ci-après) durant des rituels élaborés. Ces mandalas sont ensuite détruits pour symboliser l'impermanence ou le caractère relatif transitoire des phénomènes composés. Ceci permet également de combattre l'attachement. C'est cette même raison qui a conduit les artistes de ces œuvres sacrées à ne jamais les signer.

La méditation du mandala proprement dite consiste en une visualisation très vive et détaillée d'une déité (yidam) et des déités secondaires associées, appelées son assemblée, avec les postures, gestes (mudrās) et objets symboliques prescrits. Le pratiquant suit habituellement une liturgie, en répète les mantras et en effectue les mudrās, le tout lui permettant d'incarner le cœur et les qualités éveillées du yidam, c'est-à-dire d'un Bouddha, d'un Bodhisattva, ou encore du maître (guru) qui l'a initié, ainsi que d'intégrer la perspective de la vacuité. Le but de cette pratique est de voir en toutes choses un Champ-de-Bouddha (Buddhakshetra) et dans la déité ou le guru la manifestation de sa propre sagesse innée, appelée yeshé ou rigpa en tibétain.

On appelle mandala intérieur l'anatomie du corps subtil ou éthérique, permettant la maîtrise des souffles (prāna), des canaux (nādīs), des gouttes (bindus), et des fameux centres de conscience, ou roues d'énergie appelés chakras. Cet ensemble de pratiques, apparenté au Hatha- et Kundalini- yoga hindou, est connu sous le nom de Six yogas de Nāropa. Ils spiritualisent le corps en en faisant un instrument de réalisation. Dans le Vajrayāna, on appelle stade de création, ou de génération, la pratique du mandala extérieur, et stade d'accomplissement, ou de perfection, la pratique du mandala intérieur.

Les deux grands mandalas du Vajrayāna Shingon sont le Kongôkaï et le Taïzôkaï et regroupent eux aussi de nombreuses déités bouddhiques symbolisant respectivement les aspects yáng et yīn de la bouddhéité fondamentale. Disposées en plusieurs quartiers, les déités expriment la compassion, la douceur, d'autres l'intelligence, le discernement, d'autres encore l'énergie, la force de vaincre tous les aspects négatifs du subconscient samsarique.

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Film construction d'un Mandala